Brexit : un divorce avec l'Union européenne qui s’annonce rude - e-Logik

Alors que la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne est programmée pour le 29 mars, les députés britanniques restent toujours divisés pour trouver un accord avec Bruxelles.

 

L’avancée des négociations 

Depuis plus de 2 ans de négociations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, pour trouver un consensus sur le Brexit. L’accord proposé ce mardi 12 mars par Theresa May auprès des députés britanniques a à nouveau fait chou blanc. 391 députés l’ont rejeté tandis que seuls 242 l’ont approuvé. Un résultat moins cinglant qui celui enregistré le 15 janvier (432 voix contre, 202 voix pour), lors du premier vote pour l’accord négocié par la Première ministre britannique avec l’Union européenne, mais qui reste sans appel, le Royaume-Uni risque de quitter l’Union européenne sans aucun accord à l’amiable. 

Ce refus résulte d’une part, du rejet des députés europhobes, qui considèrent que l’accord ferait de leur pays un « vassal » de l’Union européenne. D’autre part, ce refus est aussi amené par les députés proeuropéens, qui trouvent ce consensus moins avantageux que le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne.

Ce mercredi 13 mars, 16 jours avant la sortie programmée du Royaume-Uni de l’Union européenne. Les députés ont voté contre une sortie le 29 mars de l’Union européenne sans accord et ce jeudi 14 mars, les députés ont voté pour reporter la date de sortie du Royaume-Uni et pour voter un nouvel accord entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. Encore faut-il que ce report soit accepté par les 27 pays membres de l’Union européenne.

 

L’impact d’un « no deal » sur l’e-commerce

Les européens qui entretiennent un marché et/ou un business avec le Royaume-Uni suivent avec inquiétude les négociations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, une question en tête : quelles conséquences vont suivre le départ sans accord de l’un des trois piliers de l’Union européenne ?

 D’après les données de FinTech Futures, 11% des ventes en ligne totales effectuées au Royaume-Uni proviennent de l’Union européenne. De plus, le chiffre d’affaires britannique issu du e-commerce est nettement plus élevé que dans tout autre pays européen (169 milliards d’euros contre 81.7 milliards d’euros en France, données 2017). Mais cette croissance est à présent menacée, un Brexit sans accord provoquerait de sérieux problèmes pour le flux de colis entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, affirme l’organisation sectorielle E-commerce Europe, qui compte BeCommerce et Thuiswinkel.org parmi ses membres.

L’organisation appelle les États membres de l’Union européenne et le gouvernement britannique à mettre fin d’urgence à l’incertitude qui règne et à continuer à assurer un trafic fluide de marchandises et de colis par-delà les frontières, même après le mois de mars et à la fin de l’éventuelle période de transition.

Les e-commerçants ne sont d’ailleurs pas les seuls à s’inquiéter des conséquences d’un « hard Brexit ». Tous les acteurs du e-commerce, logisticiens, transporteurs et consommateurs sont sceptiques sur la situation. En cas de « no deal », cela impliquerait une perturbation des échanges avec le rétablissement des contrôles de conformité des produits destinés au continent (voir les formalités des déclarations en Douane). « Les colis pourront prendre du retard », confirme-t-on du côté de la Fevad (Fédération du e-commerce et de la vente à distance), même s’ « il y a encore des données à attendre ». 

Outre les retards de livraison, les consommateurs français risquent de voir les prix fortement augmenter en achetant sur les plateformes de e-commerce britanniques. Avec le rétablissement des règles de l’OMC dont dépendra le Royaume-Uni, ils devront payer des taxes sur le chiffre d’affaires à l’importation et des frais de douanes qui peuvent être particulièrement élevés selon les produits. L’OMC estime que le coût des droits de douane supplémentaires sera de 7,2 milliards d’euros. Une situation qui devrait rendre le marché britannique beaucoup moins attractif.

 

Pour plus d’informations relatives au Brexit : voir la foire aux questions de GLS.

Sources : Le Monde, Computing, Retaildetail, MyDelivengo, BFMTV

 

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